Gérer sa Bankroll au Poker

12 novembre 2025

Gérer sa Bankroll au Poker

La gestion de bankroll au poker

Gérer sa bankroll, c’est la base pour durer au poker.
Pourtant, c’est un sujet que beaucoup de joueurs négligent — jusqu’au jour où ils se retrouvent broke.

Depuis que j’ai commencé le poker, c’est une question qui revient sans cesse.
Beaucoup de joueurs m’ont déjà demandé :

« Comment tu gères ta bankroll en tant que pro ? »
« Quels conseils tu donnerais pour gérer une bankroll poker quand on est récréatif ou semi-pro ? »

C’est un sujet essentiel, mais souvent mal compris.
Avec Pokmanager, mon outil de suivi de bankroll, j’ai vu à quel point une gestion claire et structurée pouvait faire la différence sur le long terme.
Voici donc ma vision et quelques repères concrets pour éviter les erreurs classiques.

En résumé :

💰 Jouez uniquement avec l’argent que vous pouvez perdre
🎯 Ayez un nombre minimum de buy-ins selon votre format
🧠 Acceptez la variance et soyez prêt à redescendre de limite
🔒 Votre bankroll = votre oxygène

1. Votre niveau de jeu

C’est le point le plus important : êtes-vous un joueur gagnant ?
Si la réponse est non, peu importe votre gestion de bankroll, vous finirez par tout perdre (sauf énorme coup de chance).

Prenons un exemple : si vous avez -20 % de ROI sur vos tournois, vous pouvez être le roi de la discipline, votre bankroll finira quand même à zéro.

Mais même un joueur perdant peut limiter la casse en se fixant des limites claires :
💸 Limite de pertes (ex : 100 € max par soirée)
🎯 Limite de volume (ex : 10 tournois max par session)
💰 Limite de buy-in (ex : uniquement des tournois à moins de 50 €)

Ces garde-fous vous permettront de garder le contrôle et d’éviter les sessions catastrophes.

2. Votre statut de joueur

Avant tout, posez-vous une question simple :

Quel est mon statut poker ?
Suis-je récréatif, semi-pro ou professionnel ?

L’approche sera totalement différente selon votre profil :

➡️ Si vous êtes professionnel
Votre bankroll, c’est votre barre de vie.
Si elle tombe à zéro, c’est terminé : plus de poker, plus de revenus.
Vous devez donc la protéger comme un trésor.

➡️ Si vous êtes récréatif
Vous avez un métier à côté, donc un revenu stable.
Votre bankroll poker n’est qu’un budget loisir.
Vous pouvez jouer plus librement, mais fixez une limite de dépôts mensuelle pour éviter les dérives.
Le poker reste un jeu, mais attention : sans cadre, l’addiction peut vite s’installer.

➡️ Si vous êtes semi-pro
C’est la zone grise. Vous avez un travail, mais vous prenez le poker au sérieux.
Demandez-vous :

  • Si je perds toute ma bankroll, puis-je redéposer sans me mettre dans le rouge ?
  • Suis-je prêt à réinvestir une partie de mes gains régulièrement ?

Votre gestion doit trouver un équilibre entre sécurité et ambition.

3. Combien de buy-ins faut-il avoir ?

La question du nombre de buy-ins nécessaires dépend avant tout de votre format de jeu et de votre ROI (votre retour sur investissement).
Plus votre ROI est faible ou votre volume limité, plus il faudra être prudent dans votre gestion.
À l’inverse, un joueur régulier, avec un bon ROI et un gros volume, peut se permettre une approche plus agressive.

Pour te donner un ordre d’idée :

  • En cash game, une marge de sécurité d’une vingtaine à une centaine de buy-ins est généralement suffisante selon ton profil.
  • En tournois (MTT), la variance étant beaucoup plus forte, il vaut mieux viser plusieurs centaines de buy-ins — parfois jusqu’à 1000 pour les pros les plus prudents.
  • En expressos, la variance est extrême : certains joueurs n’hésitent pas à garder plus de 500 à 1000 buy-ins avant de monter de limite.

👉 Ces chiffres ne sont pas des règles absolues.
Tout dépend de ton volume, de ta tolérance au risque et surtout de ta capacité à redescendre de limite en cas de downswing.

Par exemple :

  • Un joueur avec 15 % de ROI sur les tournois low stakes pourra se contenter d’une gestion autour de 300–400 buy-ins.
  • Un joueur à 5 % de ROI ou avec peu de volume devrait viser 700 à 1000 buy-ins pour encaisser la variance sans stress.

Avec Pokmanager, tu peux suivre tes buy-ins, ton ROI et ta courbe de bankroll en temps réel pour savoir si ta gestion est adaptée à ton profil et à tes objectifs.

4. Votre format de jeu

Votre format de jeu influence directement votre gestion de bankroll.
Chaque type de poker a sa propre variance :

  • MTT (tournois) : énorme variance → gestion très conservatrice
  • Cash game : variance plus faible, mais swings rapides possibles
  • Expressos : variance extrême à court terme, mais lissée avec le volume

Si votre objectif est de construire une bankroll solide, privilégiez les formats avec une variance plus maîtrisable à court terme.

5. Votre mental

La gestion de bankroll ne dépend pas que des chiffres, mais aussi de votre mental.
Êtes-vous capable de :

  • Ne pas tout spew après un 80/20 perdu à 8 left d’un gros tournoi ?
  • Ne pas lancer des expressos tiltés après un bluff raté river contre A high ?
  • Redescendre de limite après une mauvaise période ?

Si la réponse est non, votre gestion devra être plus prudente.
Le mental, c’est le pare-chocs de votre bankroll.
Plus vous êtes sujet au tilt, plus votre gestion doit être “nit”.

6. La variance

La variance fait partie intégrante du poker, surtout en MTT.
Même les meilleurs joueurs peuvent traverser des périodes de plusieurs centaines de tournois sans perf.

Votre gestion doit donc prendre en compte :

  • Votre ROI estimé sur le format
  • Les limites jouées (plus c’est cher, plus le niveau est relevé)
  • Le nombre de joueurs par tournoi (plus il y en a, plus la variance augmente)

Pour visualiser l’impact de la variance, je recommande le site Primedope.
Il permet de simuler l’effet de la variance et de mieux comprendre les écarts possibles entre deux joueurs du même niveau.

👉 Transition :
Maintenant que vous comprenez l’importance de la variance, parlons des erreurs à éviter si vous voulez faire durer votre bankroll.

7. Les erreurs classiques à éviter

Beaucoup de joueurs connaissent la théorie… mais tombent toujours dans les mêmes pièges.
Voici les plus courants :
❌ Monter trop vite de limite après une perf
❌ Jouer en tilt après un bad run
❌ Confondre chance à court terme et niveau réel
❌ Ne jamais redescendre de limite “par fierté”

Les éviter, c’est déjà avoir une meilleure gestion que 80 % des joueurs.

8. Conclusion & conseils

Il n’existe aucune vérité absolue sur la gestion de bankroll.
Tout dépend de votre profil, de vos objectifs et de votre tolérance au risque.

Personnellement, j’ai toujours eu une approche très conservatrice :
👉 plus de 1000 buy-ins pour les tournois que je jouais.
C’est extrême, mais ça m’a permis d’éviter le stress, de rester focus, et surtout… de ne jamais broke.

Si vous êtes prêt à redescendre de limite en cas de période difficile, vous pouvez adopter une gestion plus agressive.
Sinon, mieux vaut être trop nit que ruiné.

9. Et maintenant ?

Prenez 10 minutes ce soir pour réfléchir à votre gestion actuelle.
Posez-vous une question simple :

Ma gestion de bankroll correspond-elle vraiment à mes objectifs poker ?

Si la réponse est non, il est temps de structurer votre approche sérieusement.
Et si vous voulez suivre l’évolution de votre bankroll de façon claire et automatisée, c’est exactement pour ça que j’ai créé Pokmanager 😉

🎯 Gérez, suivez et faites grandir votre bankroll avec sérénité.
Rendez-vous sur Pokmanager.com